6.426 m²
Saint Pourcain sur Sioule
2020
Ouvert en 2020, le 17e atelier français de maroquinerie de la société des Ateliers Louis Vuitton développe une conception originale.
La commune de Saint‐Pourçain‐sur‐Sioule est située au centre de l’Allier, à mi‐distance de Moulins, de Vichy et de Montluçon. Le terrain appartient au paysage agricole du Nord de la Limagne Bourbonnaise.
L’atelier de 6400 m² développe un concept reproductible, où ses performances, constructives, opérationnelles répondent à un besoin d’agilité accrue dans l’industrie. C’est un projet patrimonial
MO
Société des ateliers LV
MOE
Maîtrise d’oeuvre : DE-SO architectes mandataires Bureaux d’études : T/E/S/S Bet structure- enveloppe BETHODE Bet fluides ITAC Bet Acoustique MANTOUT-ARCHITECTURE Bet VRD GRANDES CUISINES INGENIERIE Bet Cuisine Philippe BUISSON Paysagiste
Coût
NC
Mission
Mission complète
Certifié BREEAM very good
L’attention au paysage souhaitée par la Maison Louis Vuitton et le choix d’implanter ses ateliers «à la campagne», est complétée par un engagement environnemental sur la construction et le confort d’usage.
Les performances énergétiques sont optimisées de 20% par rapport à la réglementation, maîtrisées grâce aux qualités de l’enveloppe et les équipements techniques (récupération de chaleur, zoning). A l’intérieur de l’atelier, le confort visuel et acoustique est excellent.
L’idée du projet réside dans le soutien du rythme et du graphisme des lignes du paysage ‘bocager’ et d’une orientation Nord Sud qui soulignent le relief, révèlent et gèrent les écoulements sur et entre parcelles.
Le projet s’appuie sur ces entités et les développe en venant soutenir ces lignes paysagères. La prairie constitue un espace ouvert. Elle glisse le long de la façade et met en lumière l’architecture et garantie un éclairage naturel à l’intérieur des espaces d’accueil. Cette bande constitue une vitrine ‘paysagère’ qui s’agrémente des ponctuations abordées, souvenir des arbres isolées ponctuant les champs et praires voisines.
Le projet intégre les composantes territoriales constituées par les entités paysagères de la vallée de la Sioule et de son lit majeur. Elles viennent soutenir l’idée que le projet intègre une gestion compensatoire et conservatoire du patrimoine et du site : sol, végétation, usages, …
L’architecture de l’atelier répond à une rigueur constructive extrême.
Toutes contraintes constructives et techniques s’effacent dans un plan libre et ouvert.
Le bâtiment présente une volumétrie plate et étirée. Sa hauteur de 6,80 m en rive de toiture est moitié moins haute qu’un hangar de logistique. Cette hauteur, et la forte proportion de parties vitrées signifie qu’elle abrite des espaces de travail de qualité. La toiture prend une place importante : elle unifie les fonctions qu’elle abrite, exprime par ses débords sa fonction de protection climatique et de prises de lumière.
La surface intérieure de l’atelier nécessite un minimum de points porteurs pour garantir un maximum de souplesse et d’adaptation future aux chaînes de montage.
Tous les 5 m, la charpente principale permet de franchir une portée transversale de plus de 30 m par l’association de poutres en bois et de sous‐tensions métalliques. Ces poutres transversales sont reprises par une poutre longitudinale en partie centrale de l’atelier et par des poteaux fins en acier en périphérie du bâtiment.
L’ensemble de cette charpente est directement visible depuis le rez‐de‐chaussée et les espaces de travail. Elle participe à l’architecture intérieure et forme le support de tous les réseaux intérieurs (ventilation, électricité, pluviale, informatique…).
La trame régulière ainsi que les principes constructifs assurent à la construction une rationalité optimisée pour une préfabrication en atelier.
Les façades, libres sur les quatre côtés du bâtiment respectent une trame identique, ces façades peuvent être modifiées sans impacter la structure du bâtiment.
Cette liberté est apportée avec la concentration des éléments techniques en plafond et en toiture.