ECOLE DES CYPRES AVIGNON

Le site de l’école des Grands Cyprès, construite dans les années 1960, affiche de nombreux atouts:
Atouts paysagers, héritage de plantations de plus de 50 ans. Cette richesse se retrouve dans les cours de récréation existantes aujourd’hui plantées de grands arbres. Ces espaces incitent à développer certaines pédagogies appelées « école de plein air ».
Atouts urbains par une position en lisière du quartier existant et du futur écoquartier Joly Jean. La Cité Educative emprunte aux 2 situations. D’une part en construisant des volumétries compactes pour intensifier les liens entre les programmes et d’autre part en multipliant les prolongements des espaces extérieurs, au sol et en étages.
Atouts architecturaux par l’alternance d’espaces vides et construits de l’ilot offrant un potentiel de connexions avec le quartier. Les typologies existantes sont simples et fonctionnelles : nous adoptons leur module de 1,75m pour les nouvelles constructions en ossature bois pour les bâtiments neufs. Le projet se propose d’affirmer des frontalités urbaines représentant l’institution : par l’alignement sur rue des façades des classes de l’école maternelle au Nord et façade de la Cité Educative, largement ouverte au Sud.

MO
Ville de Avignon (84)

MOE

DE-SO OTE

Coût
10,171 Millions d'Euros HT

Mission
Concours

Le projet de la Cité se fonde sur la figure du cardo-décumanus, qui hiérarchise la lecture les accès et leur degré de contrôle :
Le projet puise son inspiration dans les grands objectifs du Label des Cités Educatives et notamment la notion de « continuité éducative ». Les espaces extérieurs sont conçus pour être connectés entre eux et former une école-jardin. Nous proposons de décliner ces aménagements extérieurs sous deux aspects complémentaires : le «paysage bio-climatique » et le « paysage des usages ».
Le paysage bio-climatique est constitué par l’assemblage des diverses typologies de cours basses et hautes, de patios, de courées, d’allées, de jardins, de squares, de lisières végétalisées et arborées. Le traitement des différents sols perméables et la végétalisation contribuent à atténuer le phénomène « îlot de chaleur » : ils apportent fraicheur, ombrage, protection au vent du Nord-Ouest et aux pics de températures.
Le paysage des usages abrite la diversité des situations et la multiplicité des opportunités. Il s’offre comme un support aux usages étendus de l’apprentissage (cours hautes et basses), de l’expérimentation (patios, jardins partagés, pédagogiques et terrasse haute) et du loisir (city stade). Ce « confort extérieur » incitera la communauté scolaire élargie à étendre spontanément ses activités hors-les-murs, en toute saison. La cour-oasis est aussi l’opportunité d’inciter la collectivité à de bonnes pratiques citoyennes, à la bienveillance, à la mixité et à l’interface générationelle hors temps scolaire.

Le projet est réglé par une géométrie neutre, orthogonale et régulière qui accueille des usages multiples et évolutifs. Les bâtiments de formes simples encadrent des « cours-oasis », et des jardins habités aux formes vivantes, organiques et végétales :
L’écriture architecturale des bâtiments exprime à la fois le cadre de l’institution et son ouverture sur le monde. Les façades sont percées de larges baies continues en châssis bois-alu, alternées par les bandeaux des allèges en enduit à la chaux ton pierre. La trame régulière est révélée par les cadres métalliques réguliers supports de larges brise-soleils qui offrent un contraste avec les reliefs texturés et irisés cuivrées des protections solaires en métal déployé. L’ossature intérieure des bâtiments neufs est en bois des Alpes, de même que les faux plafonds des halls et des salles de restauration.
La présence des matériaux naturels contribue à une perception sensorielle de l’architecture. La passerelle de liaison en bois, de même que le plancher de la terrasse expérimentale et celle de la BCD, les préaux hauts et bas de l’école maternelle, les portiques-auvents des entrées Nord et Sud et les caissons des plantations des jardins pédagogiques. Les murets des cours-oasis et des aires de piquenique-jardins pédagogiques et les soubassements des entourages d’arbres sont en pierre sèche, savoir-faire local.